Comprendre: Les bases de la vulnérabilité et de l'adaptation au changement climatique
Introduction: Ce module aborde la question de la vulnérabilité et souligne l’impact du changement climatique en Afrique.
Il explique ce qu’est l’adaptation au changement climatique et cite quelles sont les options d’adaptation disponibles. Il fournit également des informations sur la manière de répondre à la crise climatique grâce à de bonnes pratiques d’adaptation communautaires et dirigées localement.
Que vais-je apprendre ?
À la fin du module :
Vous saurez expliquer les causes de vulnérabilité.
Vous comprendrez ce qu’est l’adaptation au changement climatique et connaitrez les différentes options d’adaptation.
Vous aurez acquis davantage de connaissances sur les démarches d’adaptation communautaires et dirigées localement ainsi que sur les principes qui les sous-tendent.
Vous comprendrez la valeur et le rôle des solutions fondées sur la nature dans les actions d’adaptation au changement climatique.
L’infographie ci-dessous fournit un résumé du contenu clé de ce module:
1 / 1
Vous souhaitez télécharger ce module en pdf ?
Dans la zone de téléchargement, vous pouvez accéder à tous les modules en pdf, aux infographies en haute résolution et aux modèles et ressources pertinents. Vous pouvez toujours accéder à la zone de téléchargement via le menu.
Entrer
Échauffement
Échauffement
L'échauffement est le point de départ. Il offre une vue d'ensemble des concepts clés du module, sur la base des dernières recherches et des meilleures pratiques. Il met en évidence les outils que vous pouvez utiliser pour appliquer ce que vous avez appris et développer vos compétences en matière de leadership.
Index
Le changement climatique affecte plus durement les pauvres
Le changement climatique est l’une des principales menaces à la quête d’un monde d’espoir, de tolérance et de justice sociale dans lequel la pauvreté a été vaincue et chacun et chacune jouit de la dignité et la sécurité. Le changement climatique rend déjà la vie des plus pauvres de plus en plus difficile.
En 2022, la planète a subi des conditions climatiques extrêmes record. D’importantes inondations, de gigantesques incendies, de longues canicules et des sécheresses ont sévi sur tous les continents. L’Afrique y est particulièrement vulnérable. Entre 2020 et 2022, plus de 52 millions de personnes (environ 4 % de la population africaine) ont été directement affectées par la sécheresse et les inondations.1 Les températures augmentent aux quatre coins du continent, qui se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale, autant sur terre que sur mer.
D’ici 2030, on s’attend à ce que le changement climatique ait un impact important sur la pauvreté, notamment en faisant augmenter les prix des aliments et en entraînant une réduction de la production agricole en Afrique et en Asie du Sud. La Banque mondiale estime que même en cas de développement efficace, inclusif et tenant compte du climat, le changement climatique fera augmenter la pauvreté chez 3 à 16 millions de personnes d’ici à 2030. Pis, en cas de retard d’un développement inclusif et intelligent face au climat, la pauvreté pourrait augmenter chez 32 à 132 millions de personnes.
On s’attend également à ce que le changement climatique affecte la santé dans toutes les régions. L’ampleur de cet impact dépendra des choix de développement des gouvernements.
Comprendre la vulnérabilité au changement climatique
La Vulnérabilité renvoie à des « Conditions déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques ou environnementaux qui accentuent la sensibilité d’une collectivité aux conséquences des aléas. » Ces facteurs incluent notamment les revenus, le niveau d’éducation, le lieu de vie et l’accès à un hébergement ou à des soins de santé.
La vulnérabilité a un impact sur le degré d’adaptation au changement climatique des individus et des écosystèmes.
La vulnérabilité dépend de l’exposition, de la sensibilité et des capacités d’adaptation (voir figure 1).
Figure 1 : La vulnérabilité dépend de l’exposition, de la sensibilité et des capacités d’adaptation. Source : National Park Service, 2022.
Les trois composants de la vulnérabilité sont exposés ci-dessous.
L’exposition
D’après le GIEC, l’Exposition représente la « Présence de personnes, de moyens de subsistance, d’espèces ou d’écosystèmes, de ressources et de services environnementaux, d’éléments d’infrastructure ou de biens économiques, sociaux ou culturels dans un lieu susceptible de subir des dommages. »6 En résumé, il s’agit du degré auquel les personnes ou les systèmes subissent, ou sont susceptibles de subir, les effets du changement climatique.
Pour mieux le concevoir, pensez à une maison au bord d’une rivière sujette à inondations lors de fortes pluies. La maison comporte une forte exposition aux inondations.
Figure 2: Explication de l’exposition : la maison se situe dans un lieu exposé aux inondations. Source: EAUFRANCE, sans date.7
La sensibilité
La sensibilité est le « Degré auquel un système ou une espèce est influencée, positivement ou négativement, par la variabilité du climat ou les changements climatiques. ».
Pour mieux le concevoir, pensez à nouveau à la maison au bord de la rivière. Si elle a été construite avec des matériaux de mauvaise qualité, ses chances d’être endommagées par les inondations seront plus grandes, elle comporte une plus grande sensibilité.
Figure 3: La sensibilité de la maison dépend du type de matériaux utilisés pour la construire. Source: EAUFRANCE, sans date.
La capacité d'adaptation
La capacité d’adaptation est la « Faculté d’ajustement des systèmes, des institutions, des êtres humains et d’autres organismes, leur permettant de se prémunir contre d’éventuels dommages, de tirer parti des opportunités ou de réagir aux conséquences. »10 Il s’agit de la capacité des systèmes sociaux à : (a) s’ajuster afin de répondre mieux aux risques associés au changement climatique, et (b) tirer des enseignements et à s’adapter à un désastre ou à un choc.
Pour poursuivre avec notre exemple : si les propriétaires décident de déplacer leur maison plus haut et plus loin de la rivière, ils augmentent leur capacité d’adaptation.
Figure 4: La maison n’est pas plus exposée aux inondations parce qu’elle est éloignée de la rive et construite sur un terrain plus élevé
Comment déterminer le risque lié au changement climatique
La vulnérabilité a un impact sur le risque lié au changement climatique subi par les communautés et les pays concernés. La figure 5 illustre les interactions entre un aléa climatique (par exemple une inondation), la vulnérabilité et l’exposition, et par conséquent, le risque lié au changement climatique.
Figure 5: Représentation du risque lié au changement climatique en fonction des aléas, de l’exposition et de la vulnérabilité, à partir de de la définition du risque du GIEC (SREX). Source : Viner et al., 2020.
Les injustices du changement climatique
Les pays émettant généralement peu de gaz à effet de serre (GES), et les populations les plus pauvres, ont moins contribué à la crise climatique mais sont plus vulnérables à son impact. C’est une donnée fondamentale, au cœur de la lutte pour une justice climatique.
Le changement climatique a déjà un impact négatif au niveau mondial. Comme vous l’avez appris dans le module 1, on s’attend à ce que le changement climatique mène à une baisse de la productivité agricole, à des difficultés d’accès à l’eau et à une augmentation des épisodes climatiques extrêmes. Pourtant, ces effets ne seront pas également répartis sur la planète.
L’impact du changement climatique sur les différents pays dépend de leur vulnérabilité. La figure 6 illustre les différents niveaux de vulnérabilité au changement climatique. Vous constaterez que l’Afrique y est très vulnérable.
Figure 6: Représentation des pays les plus vulnérables au changement climatique. Source : University of Notre Dame, 2022.
La figure 7 illustre le classement par pays de l’Index de développement humain, un outil montrant le niveau de développement selon l’espérance de vie, le niveau d’éducation et le niveau de vie. Mieux le pays est classé, plus élevé est son niveau de développement humain. Comme vous pouvez le constater, un bon nombre de pays comprenant un faible niveau de développement (bleu foncé) sont plus vulnérables au changement climatique.
Figure 7: Carte des Index de développement humain (IDH) par pays en fonction de leur IDH. Source : Our World in Data, 2021.
Avec la figure 8, vous constaterez que les pays les moins développés, les plus vulnérables au changement climatique, sont généralement les plus faibles émetteurs de GES.
Figure 8: Émissions de dioxyde de carbone par habitant en 2021. Source : Our World in Data, 2022.
L’Afrique est vulnérable, et sujette aux risques climatiques extrêmes.
L’Afrique est l’un des continents les plus vulnérables au changement et à la variabilité climatiques, dont les conséquences sont encore aggravées par la convergence de plusieurs facteurs tels que le sous-développement, les conflits et la rareté des ressources.
Le changement climatique est déjà porteur de risques systémiques pour les économies du continent Africain, notamment, pour les investissements dans les infrastructures, les réseaux d’eau et d’alimentation, la santé publique, l’agriculture et les moyens de subsistance. Les risques liés au changement climatique menacent, en effet, de défaire les difficiles avancées obtenues sur le continent en termes de développement, et d’annuler des décennies d’avancées économiques.
Une convergence de facteurs rendant l’Afrique très vulnérable
Qu’est-ce qui rend l’Afrique vulnérable ? Il existe de nombreux facteurs. Par exemple, le taux de pauvreté est élevé parmi les millions de petits exploitants et un grand nombre de personnes vivant dans des habitats informels urbains avec un accès limité aux services de base. En même temps, tout un pan de l’Afrique, en particulier les régions sèches qui couvrent trois cinquièmes du continent, se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne, mettant en danger un milliard de personnes .
Une grande partie du réseau fluvial du comté d’Isiolo au Kenya s’étant asséché lors de la sécheresse de 2017, les populations vivant du pastoralisme dans le bassin de l’Ewaso Ngiro ont dû creuser dans le lit de la rivière pour trouver de Boîtes à outil pour les jeunes sur le leadership & l’adaptation – Module 2 17 l’eau. Crédit : Denis Onyodi/KRCS.
On estime que le changement climatique causera une perte annuelle de 2 à 4 % du Produit intérieur brut (mesure nationale de revenus) en Afrique d’ici 2040. Les populations pauvres, les femmes et les personnes marginalisées seront les premiers à en souffrir.
Même si les efforts internationaux d’atténuation permettent de maintenir le réchauffement en- dessous des 2 °C, on s’attend à ce que le continent africain subisse des coûts d’adaptation au changement climatique de 50 milliards de dollars 15 par an d’ici 2050.
En plus de ces défis, le changement climatique entraine de nouvelles menaces, telles que :
La disparition d’espèces animales et la dégradation ou la perte irréversible d’écosystèmes et de leurs bénéfices : eau douce, écosystèmes terrestres ou océaniques.
Des risques pour la sécurité alimentaire, de malnutrition et la perte de moyens de subsistance dus à la baisse de la production alimentaire agricole, piscicole ou d’élevage.
Des risques envers la santé des écosystèmes marins et les moyens de subsistance des communautés côtières.
L’augmentation de la mortalité et de la morbidité humaine due à l’élévation des températures et l’augmentation des maladies infectieuses.
La baisse des revenus et de la croissance, et l’augmentation des inégalités et du taux de pauvreté.
L’augmentation des risques pour la sécurité hydrique et énergétique en raison des sécheresses et des canicules.
La figure 9 illustre quelques-uns des effets du changement climatique déjà observés sur les systèmes économiques et sociaux africains.
Figure 9: Effets actuels et potentiels et vulnérabilités du continent africain. Source : Centre d’études stratégiques de l’Afrique, 2016
Les régions d’Afrique sont impactées différemment
Si l’ensemble du continent devrait être affecté par la crise climatique, certaines régions le seront plus que d’autres à cause de leur niveau de vulnérabilité et leur capacité d’adaptation. Les pays susceptibles d’être le plus affectés se situent généralement en Afrique de l’ouest, de l’est et du sud.
Le tableau 1 illustre comment l’Afrique va être exposée à différents risques climatiques extrêmes.
Les températures annuelles moyennes augmentent de 0,2 °C à 0,5 °C par décennie.
Tous les scénarios principaux d’évolution des émissions prévoient que l’augmentation globale des températures de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels sera probablement dépassée lors de la prochaine décennie. D’ici le milieu du siècle, tous les scénarios, saufs les plus optimistes, prévoient une augmentation des températures supérieure à 2 °C.
Les scénarios les plus pessimistes prévoient une très forte probabilité de dépassement des 3 °C d’ici 2100, sauf en Afrique centrale où il l’on prévoit d’atteindre 2,5 °C.
Une modélisation prévoit que le nombre de jours dépassant les 35 °C augmentera de 20 à 160 jours par an, selon le scénario et la région.
Le nombre de jours comportant des températures potentiellement mortelles, dépassant les 40 °C augmentera de 10 à 140 jours par an, selon le scénario et la région.
Résumé
Les vagues de chaleur et les épisodes de stress thermique seront en très forte augmentation, d’après les scénarios les plus pessimistes.
Précipitations
La fréquence et l’intensité des épisodes de fortes précipitations devraient augmenter presque partout en Afrique et causer toujours plus d’inondations.
Les observations varient mais attestent déjà dans de nombreuses régions une tendance à l’assèchement, particulièrement dans certaines régions d’Afrique du nord, du sud-ouest et du centre. D’après les projections, cette tendance devrait se poursuivre.
Les observations d’inondations fluviales ont été de plus en plus nombreuses ces dernières décennies. Les résultats des projections varient selon le scénario et la région. Ils suggèrent que les actuelles crues centennales pourraient dorénavant survenir tous les 40 ans selon les scénarios les plus optimistes, tous les 20 ans selon les scénarios les plus pessimistes.
La mousson ouest-africaine semble survenir plus tard dans l’année, et les pluies sont plus intenses et irrégulières.
Sécheresse
Les épisodes de sécheresse devraient augmenter partout en Afrique, sauf au nord de l’Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique.
Aridité
Les observations et modélisations suggèrent une augmentation de l’aridité en Afrique du Nord, en Afrique australe de l’est et de l’ouest et à Madagascar.
Summary
Le total des précipitations reste pratiquement inchangé, mais on s’attend à une augmentation des précipitations lors des épisodes extrêmes dans la plupart des régions. Les effets de cette augmentation des précipitations doivent être pris en considération en même temps que l’augmentation des températures. En général, la majorité du continent s’oriente vers des conditions climatiques de plus en plus sèches, avec davantage d’épisodes de sécheresse, mais aussi davantage d’inondations.
Impact sur les océans
Le niveau de la mer en Afrique augmente légèrement plus vite que la moyenne mondiale (bien qu’un peu moins dans certaines parties de l’océan Indien). Il continuera très certainement d’augmenter de 0,4 à 0,5 m d’ici 2100 d’après les scénarios les plus optimistes, et de 0,8 à 0,9 m d’après les scénarios les plus pessimistes.
Température des océans
Les épisodes de vague de chaleur océanique devraient continuer à se multiplier et à gagner en intensité, particulièrement autour de la Corne de l’Afrique.
Cyclones La fréquence des cyclones pourrait diminuer, mais les événements de haute intensité deviendront plus fréquents, souvent associés à de très fortes précipitations.
Inondations côtières
Les projections prévoient que les inondations centennales actuelles pourraient survenir tous les 10 ou 20 ans d’ici 2050, et tous les 5 ans ou même tous les ans d’ici 2100, même avec un réchauffement modéré.
Incendies
Ils devraient augmenter en Afrique extratropicale.
Résumé
Le niveau de la mer ainsi que les vagues de chaleur océaniques devraient continuer à augmenter. La fréquence des cyclones pourrait diminuer, mais les cyclones de haute intensité seront plus courants, accompagnés d’inondations fréquentes.
Comme vous pouvez le constater sur la Figure 10, selon un scénario « optimiste » de réchauffement, le risque et la vulnérabilité au changement climatique augmenteront dans de nombreux pays africains d’ici 2050. Selon un scénario « pessimiste », ce sera le cas dans l’ensemble des pays africains.
Figure 10: Évolution du risque et de l’écart de vulnérabilité au changement climatique en Afrique selon des scénarios de réchauffement optimiste et pessimiste. Source: adaptation de Throw et al., 2022.
Comment l’Afrique peut-elle s’adapter au changement climatique ?
Afin de faire face aux impacts du changement climatique, l’Afrique doit s’adapter. Cette adaptation implique des actions de soutien aux ménages, aux communautés et aux pays qui subiront les effets du changement climatique. Ces actions permettent de contribuer aux moyens de subsistance, augmenter les revenus et garantir un niveau de bien-être même quand les risques liés au changement climatique augmentent. Par exemple, le recours à des variétés de maïs résistant à la sécheresse se généralise dans de nombreux pays d’Afrique de l’Est, et a permis aux agriculteurs de produire en quantités convenables même en cas de sécheresse.
« L’impact du changement climatique affectera les pays les plus pauvres, et notamment des pays africains, de manière disproportionnée. Les populations pauvres se retrouvent déjà les premières affectées par la pollution, les catastrophes naturelles et la dégradation des ressources et des terres. Pour elles, s’adapter c’est simplement survivre. »
– L’ancien Secrétaire-général de l’ONU Kofi Annan
L’ancien Secrétaire-général de l’ONU Kofi Annan devant la douzième Conférence des Parties à la CCNUCC, Boîtes à outil pour les jeunes sur le leadership & l’adaptation – Module 2 22 Nairobi, Kenya, 15 novembre 2006.
L’adaptation implique l’ajustement au changement climatique
Comme vous l’avez appris au module 1, l’adaptation implique des actions permettant de faire face aux impacts présents et futurs du changement climatique. Il s’agit d’un « processus d’ajustement au climat actuel ou attendu et à ses effets », d’après le GIEC.
L’adaptation implique de décider comment faire face au changement climatique. Elle comprend des décisions politiques de la part des gouvernements et des organisations visant à prévoir au mieux l’adaptation aux effets du climat. Par exemple, les communautés côtières exposées au risque de montée des eaux peuvent construire des digues afin de contenir l’océan et l’érosion.
Des hommes travaillent à la construction d’une digue de sacs de sable pour contenir l’érosion, sur une plage d’Ihuru, un atoll des Maldives. Crédit : Alain Schroeder/Climate Visuals.
Dans le village Fulani de Hore Mondji, au sud de la Mauritanie sur les berges du fleuve Sénégal, une coopérative de femmes recourt à l’énergie solaire pour exploiter un forage acheminant l’eau vers le jardin du marché. Crédit : Raphael Pouget/Climate Visuals Countdown.
Le tableau 1 répertorie quelques-uns des impacts du changement climatique et de possibles stratégies d’adaptation. Il est également important de réfléchir aux potentielles conséquences imprévues de ces stratégies.
Tableau 1: Effets du climat et stratégies d’adaptation pouvant impliquer des conséquences imprévues.
Les stratégies d’adaptation ne sont pas toujours faciles à appliquer, ou peuvent être couteuses. Parmi les principales difficultés d’adaptation, on compte la complexité et le cout. L’adaptation implique des compromis dus à la rareté des ressources.
Dans certains cas, l’adaptation peut également avoir des effets négatifs. Par exemple, les digues n’empêchent pas la montée des eaux. Elles se contentent de la contenir. La construction de digues dans une région peut déplacer le problème de la montée des eaux vers une autre région côtière.
Si l’adaptation est une des manières les plus efficaces de faire face aux risques liés au changement climatique, il arrive que ces risques soient trop importants. Lorsque les actions d’adaptation ne sont plus assez efficaces pour protéger les communautés et les sociétés, on parle de limite d’adaptation.
La maladaptation survient lorsque l’adaptation échoue
Il arrive que les actions visant à aider les communautés et les sociétés à s’adapter se révèlent inefficaces. Elles peuvent s’avérer contre-productives et rendre les communautés plus vulnérables aux risques liés au changement climatique en augmentant leur vulnérabilité ou en diminuant leurs capacités d’adaptation. On parle de maladaptation.
Les actions d’adaptation peuvent comporter un risque faible ou élevé de maladaptation. Le tableau 3 illustre certaines actions d’adaptation à risque faible ou élevé.
Tableau 2 : Exemples d’actions présentant un risque faible ou élevé de maladaptation (adapté de Barnett et O’Neill, 2013 ).
Trois types clés d’actions d’adaptation
Il existe trois catégories principales d’actions d’adaptation selon le GIEC : sociale, institutionnelle et physique. Ces catégories doivent être considérées comme liées plutôt que distinctes. Elles sont souvent mises en œuvre simultanément. Les exemples ci-dessous peuvent relever de différentes catégories.
1. L’adaptation sociale comprend les actions comportementales, éducatives et informatives telles que:
La cartographie des aléas et des vulnérabilités
Les techniques de conservation des terres et des eaux
Les pratiques agricoles
La diversification des moyens de subsistance
Les campagnes de communication sur le changement climatique.
Le projet Growing is Learning de CARE en Tanzanie aide les agricultrices à augmenter leur productivité, leurs revenus et à Boîtes à outil pour les jeunes sur le leadership & l’adaptation – Module 2 26 améliorer l’alimentation de leurs familles. Crédit : Vanessa Mwingira/CARE.
2. L’adaptation institutionnelle comprend les évolutions politiques et économiques telles que :
des plans locaux de développement qui prévoient une adaptation
des lois qui prévoient des zones inconstructibles dans les zones inondables
la définition de zones de protection des forêts afin de préserver les sources d’eau dans les régions sujettes à pénuries
les stratégies nationales ou régionales envers le changement climatique
l’intégration de l’adaptation dans les politiques sectorielles
des incitations financières, y compris les impôts et subventions.
Présentation des plans d’adaptation communautaire. Crédit : Johanna Mitscherlich/CARE.
3. L’adaptation physique comprend les modifications de construction via les services technologiques et écosystémiques. Par exemple :
les infrastructures résilientes au climat telles que des revêtements routiers de qualité résistant à de fortes températures, ainsi que des édifices ou des abris résistant aux tempêtes
les technologies traditionnelles telles que les jardins flottants
les maisons flottantes
les corridors écologiques
les banques alimentaires et la distribution des surplus alimentaires
Clare Mukankusi est sélectionneuse de haricots à Kawanda, en Ouganda. Elle dirige les efforts de sélection de haricots résistants à la sécheresse, un exemple d’action d’adaptation physique. Crédit : CIAT/Georgina Smith.
Placer les communautés au cœur de l’adaptation
Les individus et les communautés en première ligne du changement climatique sont souvent les plus actives et les plus innovantes dans l’élaboration de solutions d’adaptation. Pourtant, ils manquent trop souvent de ressources et de capacités d’action leur permettant de mettre en œuvre ces actions de manière efficace. Les efforts d’adaptation doivent placer les communautés au centre de l’action.
Adaptation communautaire
Les actions d’adaptation communautaire visent à améliorer les capacités des communautés et des individus à s’adapter au changement climatique. Cette approche se focalise sur la constitution des capacités d’adaptation des personnes les plus pauvres et les plus marginalisées.
Dans le cadre des initiatives d’adaptation communautaire, les organisations, les gouvernements et d’autres acteurs aident les communautés à agir et à opérer des changements positifs dans leur quotidien. Par exemple, les communautés peuvent être aidées à changer leur période de semis afin de mieux s’adapter aux évolutions des régimes de pluie, ou de construire des maisons plus résistantes aux cyclones de forte intensité.
L’adaptation communautaire peut également s’intéresser à la préservation des systèmes naturels. Par exemple, de nombreuses communautés peuvent collaborer dans le but d’assurer la protection et la conservation d’un bassin fluvial
L’adaptation communautaire vise à :
1. Créer des stratégies d’adaptation avec les communautés et d’autres acteurs locaux afin d’améliorer l’adoption et le maintien durable des processus d’adaptation, ainsi qu’un fort sentiment d’appartenance à la communauté.
2. Améliorer la sensibilisation et la compréhension des communautés du changement et de l’incertitude climatiques afin d’élaborer des plans d’adaptation et de contribuer à une prise de décision flexible et adaptée au contexte.
3. Intégrer davantage de connaissances et de compréhension dans les structures communautaires existantes, renforcer ces structures ainsi que leurs mécanismes institutionnels.
Les initiatives d’adaptation communautaire peuvent être intégrées dans des projets sectoriels ou être appliquées en tant que projets autonomes. Bien que l’adaptation communautaire se concentre sur les communautés, les approches d’adaptation communautaire n’agissent pas exclusivement au niveau de la communauté. L’adaptation communautaire est en quelque sorte un processus « mené par la communauté » qui vient soutenir une démarche fondée sur le droit. Cette démarche se fonde sur l’interconnectivité entre l’économie, l’écologie et l’administration communautaires, en soutenant leurs interactions au plus haut niveau.
Quatre stratégies interconnectées d’adaptation communautaire
Afin de construire une capacité d’adaptation, le processus d’adaptation communautaire doit incorporer quatre stratégies interconnectées, représentées à la figure 11.
Figure 11 : Cadre d’adaptation communautaire de CARE comprenant quatre stratégies interconnectées. Source : CARE, 2014.
1. Promouvoir des moyens de subsistance résilients au climat
Les moyens de subsistance résilients au climat sont ceux qui sont moins sensibles au changement climatique. Afin de soutenir le développement de moyens de subsistance résilients au climat, l’adaptation communautaire peut par exemple promouvoir de nouvelles techniques agricoles qui permettent d’accroître l’humidité des sols ou à développer l’usage de semences résistantes à la sécheresse dans les zones les plus sèches.
Agriculture intelligente face au climat et résistante aux chocs climatiques, au Zimbabwe. Crédit : Pauline Hurungudo/CARE.
2. Promouvoir la réduction des risques de catastrophe
La réduction des risques de catastrophe (RRC) comprend toute activité pouvant aider à réduire l’impact des catastrophes, en particulier pour les foyers et les individus vulnérables. Elle comprend des mesures de prévention, de préparation, de réaction et de réhabilitation telles que les la planification d’urgence, la construction de lieux de stockage alimentaire, l’information aux communautés sur les lieux sûrs à rejoindre en cas d’urgence et l’élaboration de systèmes d’alerte rapide. L’adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe sont étroitement liées : elles s’intéressent toutes deux aux aléas climatiques.
L’adaptation au changement climatique répond aux effets graduels et additionnels du changement climatique tels que la montée des eaux ou l’augmentation des températures, alors que la RRC peut s’intéresser aux aléas non climatiques tels que les tremblements de terre.
Mariamo Humberto, 16 ans, chez elle à Beira, Mozambique, après les destructions causées par le cyclone Idai en 2019. Crédit : Josh Estey/CARE.
3. Constituer des capacités locales d’adaptation et d’organisation
Les capacités locales d’adaptation et d’organisation comprennent les capacités de développement des organisations locales de la société civile (OSC) et des institutions gouvernementales afin qu’elles contribuent au mieux aux efforts d’adaptation des communautés. Celles-ci peuvent comprendre le développement de plans d’adaptation locale et de contingence ainsi que de formations sur le changement climatique à destination des autorités et des OSC.
Animation de dialogue sur les techniques agricoles résilientes au climat dans la communauté de Muchava, district de Homoine, Maxixe (Mozambique), dans le cadre de la Southern African Nutrition Initiative. Crédit : Tanja Kisslinger/CARE.
4. Répondre aux causes sous-jacentes de vulnérabilité
Les causes sous-jacentes de vulnérabilité peuvent être la pauvreté, la mauvaise gouvernance, la dégradation de l’environnement, un accès et une gestion inégalitaires des ressources, un accès limité aux services de base ou des inégalités de genre, selon le contexte. Ces causes peuvent être traitées par des activités de plaidoyer, la mobilisation sociale ou d’autres méthodes.
Adaptation dirigée localement
Si l’adaptation communautaire représente un soutien aux communautés, l’adaptation dirigée localement (ADL) vise à confier aux institutions et aux communautés locales la gestion des actions qui les concernent.
Elle comprend huit principes, élaborés en 2021 (voir figure 12). Ceux-ci ont été élaborés par la Commission globale pour l’adaptation (GCA), l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), l’Institut des ressources mondiales (WRI) et le Centre international du changement climatique et du développement (ICCCAD).
Différences entre l’adaptation communautaire et l’adaptation dirigée localement
L’Adaptation communautaire représente l’ensemble des activités d’adaptation au changement climatique élaborées en collaboration avec les communautés à risque et visant à sensibiliser au niveau local et à promouvoir des solutions adaptées et durables aux conditions climatiques actuelles et futures.
L’Adaptation dirigée localement fait référence aux mesures d’adaptation climatique pour lesquelles les communautés locales, les organisations communautaires, les groupements citoyens, les autorités locales et les entités privées locales au niveau administratif le plus bas sont intégrées en tant que décisionnaires des actions les concernant (Institut des ressources mondiales).
Solutions d’adaptation fondées sur la nature
Combiner des solutions fondées sur la nature et des démarches d’adaptation communautaire est indispensable à la constitution de la résilience des écosystèmes dont les communautés pauvres dépendent pour leur subsistance.
Qu’est-ce qu’une solution fondée sur la nature ?
Les solutions fondées sur la nature contribuent à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique en recourant aux systèmes et processus naturels de restauration des écosystèmes, de conservation de la biodiversité et de maintien des moyens de subsistance. Il s’agit d’actions qui donnent la priorité aux écosystèmes et à la biodiversité. Elles sont conçues et mises en œuvre avec l’implication et l’accord des communautés locales et des peuples autochtones.
Il s’agit par exemple de planter des arbres, restaurer des zones humides, protéger les mangroves ou encore adopter des pratiques agricoles régénératives.
La figure 13 illustre ce qu’est une solution fondée sur la nature.
Figure 13: Concept d’adaptation fondée sur la nature. Source : UICN, 2020
Qu’est-ce qu’un écosystème ?
Un écosystème est un complexe dynamique constitué de plantes, d’animaux et de microorganismes ainsi que d’un environnement non vivant qui interagissent en tant qu’unité fonctionnelle. Les humains font partie intégrante des écosystèmes.
Figure 14: Un écosytème « riche ». Source : Projet Pangolin.
À quoi ressemblent les solutions d’adaptation fondées sur la nature ?
Les solutions fondées sur la nature peuvent comprendre la protection et la restauration des forêts, des rivières, des zones humides côtières, des mangroves et des marécages. La figure 14 illustre ces solutions et les bénéfices associés.
Figure 15: Comment les différentes solutions fondées sur la nature peuvent se combiner au travers des paysages pour contribuer à la résilience. Source: Global Commission on Adaptation, 2019.
Le rôle des services d’information sur le climat
Lorsque les communautés ont accès à des informations précises sur la météo et le climat, cela contribue à leurs capacités d’adaptation. Par exemple, lorsqu’ils ont accès à des données et des analyses précises, qualitatives et adaptées à leurs besoins, les agriculteurs peuvent planifier les périodes et les types de plantation. Les entités décisionnaires telles que les ministères et les représentants politiques locaux peuvent également s’appuyer sur ces informations afin de prendre des décisions bien informées. Par exemple, où fournir une assistance alimentaire, comment concevoir des politiques face au changement climatique… De même, si les populations ont connaissance d’épisodes climatiques extrêmes, elles peuvent alors mieux les anticiper.
Plus largement, les services d’information climatique (Climate Information Services) permettent de collecter, analyser, rassembler et distribuer les données climatiques se rapportant à des variables telles que les températures, les précipitations, les vents, l’humidité des sols, les conditions océaniques et les indicateurs climatiques extrêmes à destination de différentes entités afin que celles-ci puissent prendre des décisions éclairées.
Entrer
Les vagues de chaleur
Les vagues de chaleur
Vague de chaleur vous permettra d'approfondir votre compréhension. Vous trouverez des liens vers des recherches scientifiques, des publications importantes et des outils permettant d'explorer et d'appliquer les concepts clés.
Index
Comprendre les aléas climatiques, les vulnérabilités et leurs impacts en Afrique
EXPLOREZ les outils fournis par l’Atlas interactif du GIEC (en anglais), l’outil ThinkHazard et l’INFORM sur le changement climatique (en anglais) et identifiez quatre ou cinq aléas et vulnérabilités climatiques. Vous y apprendrez à reconnaitre différents types d’aléas et de vulnérabilités, qui sont des risques déterminants fondés sur ces aléas. Vous pourrez également explorer les disparités géographiques de ces aléas et vulnérabilités.
INFORMEZ-VOUS des effets du changement climatique dans différentes régions d’Afrique grâce au Climate Action Tracker (En anglais). Cet outil indique les différents niveaux d’impact du réchauffement climatique sur le continent et leurs manifestations visibles à travers les différents risques liés au changement climatique.
LISEZ ce chapitre (en anglais) du 4e rapport d’analyse du GIEC sur l’impact du changement climatique et des moyens d’adaptation en Afrique. Vous y trouverez différentes options proposées aux pays et aux communautés africaines.
LISEZce résumé (en anglais) des initiatives régionales d’adaptation au changement climatique en Afrique.
LISEZcette explication (en anglais) de la différence entre adaptation et atténuation et apprenez à connaitre les caractéristiques de l’atténuation et de l’adaptation selon le contexte.
Maladaptation
INFORMEZ-VOUS sur la maladaptation avec cet article. Vous y trouverez les différentes définitions et causes de maladaptation. Il existe également différents exemples de maladaptation survenue dans différents contexte et régions du monde.
Ce qu’est l’adaptation au changement climatique (ACC) et pourquoi nous devons multiplier les actions d’adaptation
L’importance des démarches d’adaptation dirigées localement, y compris l’adaptation communautaire, et prenant en compte le genre et les écosystèmes
À quoi ressemble l’adaptation communautaire en pratique
Adaptation dirigée localement
INFORMEZ-VOUS sur les principes d’Adaptation communautaire (En anglais). Ceux-ci mettent l’accent sur, par exemple, le déplacement le plus bas possible des processus de prise de décision, la lutte contre les inégalités structurelles subies par les femmes, les jeunes, les enfants, les personnes handicapées et les personnes âgées, l’importance du financement, et la constitution d’une meilleure compréhension des risques climatiques.
REGARDEZ ces vidéos (en anglais) afin de mieux comprendre les principes de l’ADL.
(a) Youth Adaptation Dialogue: Role of universities and students in Locally Led Adaptation (1:06:19) Cette vidéo est un enregistrement d’un webinaire où de jeunes participants discutent de l’adaptation dirigée localement. Elle vous servira d’introduction aux principes de l’adaptation dirigée localement tout en mettant l’accent sur le rôle des jeunes dans sa réalisation.. ncing it.
(b) Anchoring Event: Locally Led Adaptation (1:59:16). Dans cette vidéo, qui est aussi l’enregistrement d’un webinaire, vous apprendrez l’importance de la collaboration et du financement internationaux dans la mise en place de l’adaptation dirigée localement. Vous entendrez des témoignages sur l’adaptation dirigée localement et sur la mise en place de ses principes, par des personnes y ayant recours.
Solutions fondées sur la nature
LISEZ le rapport Waterways to Resilience du WWF. Avec l’augmentation de l’intérêt pour les solutions fondées sur la nature, ce rapport s’intéresse aux témoignages, d’Afrique ou d’ailleurs, se rapportant à la capacité de répondre efficacement à cinq défis liés à l’eau : la rareté, la dégradation qualitative, le risque d’inondation, les inondations urbaines et des eaux de ruissellement et l’érosion et les inondations côtières.
Check-list des bonnes pratiques de l’adaptation
CONSULTEZ la Check-list des bonnes pratiques de l’adaptation (BPA) (en anglais), un guide d’actions et de critères qui aident à garantir des résultats d’adaptation qualitatifs, impactants et durables en matière de résilience climatique des populations les plus vulnérables. Les neuf pratiques de la check-list des BPA définissent l’éventail des domaines d’activités nécessaires à l’adaptation au changement climatique.
Service d’information sur le climat
CONSULTEZ le rapport CARE CIS (en anglais), qui présente un résumé des engagements de CARE envers le travail de CIS en Afrique et en Asie en faveur de la prise de décision en matière agricole et de systèmes d’alerte et d’action rapides visant à assurer la résilience climatique parmi les communautés vulnérables au climat.
INFORMEZ-VOUS sur les Service d’information sur le climat et comment ils contribuent à améliorer la résilience climatique, ainsi que comment mettre en œuvre les programmes des CIS grâce à ce cours en ligne : Basics of Climate Information Services (En anglais).
Entrer
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus est l'endroit idéal pour s'inspirer. Lisez des études de cas, regardez des vidéos et écoutez des podcasts sur les jeunes leaders climatiques pour vous motiver à mener vos propres actions de lutte contre le changement climatique !
Planification de scénarios participatifs en Éthiopie
En 2020 et 2021, la Planification de scénarios participatifs (PSP) (en anglais) a permis aux participants de se préparer aux inondations, et d’anticiper le stockage de ressources. CARE Éthiopie encourage la PSP par l’intermédiaire de nombreux projets, cette démarche faisant office de pont entre les données techniques de l’Agence nationale éthiopienne de la météorologie et les prévisions nationales et régionales, et les reporte au niveau local en les combinant avec les prévisions autochtones et les systèmes d’information.
Planification de scénarios participatifs en Éthiopie. Crédit : CARE/World Vision.
Là où il pleut
Ce projet CARE (en anglais) a interrogé 1300 foyers dans huit pays (Guatemala, Pérou, Ghana, Tanzanie, Bangladesh, Inde, Thaïlande et Vietnam), impliquant des populations déjà majoritairement conscientes des changements climatiques actuellement visibles par l’instabilité des précipitations. Dans sept des huit pays, plus de 80 % (parfois même 90 %) des personnes percevaient au moins un changement ayant trait à la période, la qualité, la quantité et la prévisibilité générale des précipitations. Ces changements comprenaient un retard ou un raccourcissement de la saison des pluies, une diminution du total annuel de jours de pluie, une multiplication des épisodes de fortes précipitations ainsi quedes périodes sans précipitations survenant pendant la saison des pluies. Sur huit sites d’investigation, les foyers dont les moyens de subsistance dépendaient principalement de l’agriculture ont fait état d’un impact négatif de l’irrégularité des précipitations sur la production et la consommation alimentaires.
Pas de vie sans eau : étude de cas au Zimbabwe
Cette étude de cas (en anglais) met en avant les expériences des communautés en matière de changement climatique, ainsi que ses effets sur la disponibilité de l’eau. Elle décrit également les travaux réalisés dans le cadre d’un projet de soutien à l’adaptation au changement climatique d’une communauté
Podcasts
ÉCOUTEZ ces podcasts réalisés par Future Climate For Africa (en anglais), témoignages sur le changement climatique et son impact sur l’Afrique.
Vidéos
REGARDEZ cette vidéo (6:46) (en anglais) sur la Planification de scénarios participatifs (PSP) dans le cadre d’un projet Info-Act au Vietnam. Vous y apprendrez comment utiliser un exercice de PSP. Vous y apprendrez également comment ils sont conduits et ce que les participants et les autres parties prenantes pensent de leurs bénéfices.
REGARDEZ cette video (1:49) (en anglais) sur une campagne visant à encourager les populations à investir dans la nature. Cette campagne s’intitule Time #fornatureTime #fornature
Entrer
Temps calme
Temps calme
La dernière étape est le temps calme. Ici, vous avez la possibilité de tester vos connaissances (à l'aide d'un petit quiz) et de réfléchir à la manière dont vous pouvez appliquer ce que vous avez appris à votre propre action en faveur du climat.
Testez votre compréhension
Vous avez beaucoup appris et avez beaucoup d’idées brûlantes. Ici vous avez la possibilité de tester vos connaissances (à l’aide d’un petit quiz) et de réfléchir à la manière dont vous pouvez appliquer ce que vous avez appris à votre propre action en faveur du climat.
1/5
La vulnérabilité dépend de quels trois éléments ?
Réponse correcte:b) l'exposition, la sensibilité, la capacité d'adaptation
EXPLICATION : La vulnérabilité dépend de l’exposition, de la sensibilité et des capacités d’adaptation. Elle renvoie à des « Conditions déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques ou environnementaux qui accentuent la sensibilité d’une collectivité aux conséquences des aléas. »
2/5
Le recours à des variétés de semences de maïs tolérantes à la sécheresse est un exemple de quel type d’action climatique ?
Réponse correcte:b) L’adaptation
EXPLICATION : Adaptation efforts in Africa involve actions that support households, communities, and countries to respond to the effects of climate change. Such actions support livelihoods, increase income and ensure that wellbeing is protected even when climate change risks arise.
3/5
Le GIEC classe les actions d’adaptation en trois catégories principales. Rajoutez ci- dessous celle qui manque :
EXPLICATION : Il existe trois catégories principales d’actions d’adaptation selon le GIEC : sociale, institutionnelle et physique. Ces catégories doivent être considérées comme continues plutôt que discrètes. Elles sont souvent mises en œuvre simultanément.
4/5
…................ représente l’ensemble des activités d’adaptation au changement climatique élaborées en collaboration avec les communautés à risque et visant à sensibiliser au niveau local et à promouvoir des solutions adaptées et durables aux conditions climatiques actuelles et futures. Sélectionner le terme manquant.
Réponse correcte:b) Adaptation communautaire
EXPLICATION : L’Adaptation communautaire représente l’ensemble des activités d’adaptation au changement climatique élaborées en collaboration avec les communautés à risque et visant à sensibiliser au niveau local et à promouvoir des solutions adaptées et durables aux conditions climatiques actuelles et futures. L’Adaptation dirigée localement fait référence aux mesures d’adaptation climatique pour lesquelles les communautés locales, les organisations communautaires, les groupements citoyens, les autorités locales et les entités privées locales au niveau administratif le plus bas sont intégrées en tant que décisionnaires des actions les concernant (Institut des ressources mondiales).
5/5
Laquelle des solutions suivantes n’est pas un exemple de solutions fondées sur la nature ?
Réponse correcte:c) Revêtir les routes
EXPLICATION : Les solutions fondées sur la nature contribuent à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique en recourant aux systèmes et processus naturels de restauration des écosystèmes, de conservation de la biodiversité et de maintien des moyens de subsistance. Il s’agit d’actions qui donnent la priorité aux écosystèmes et à
la biodiversité, et qui sont conçues et mises en œuvre avec l’implication et l’accord des communautés locales et des peuples autochtones.
Pensez et préparez vos actions d’adaptation au climat
Réfléchissez aux questions suivantes sur la vulnérabilité et l’adaptation.
Quelles sont certaines des causes principales de la vulnérabilité au changement climatique dans votre communauté ou pays ? (3 à 5 réponses).
À partir de ce que vous avez appris sur l’adaptation, quels types d’actions peuvent aider à améliorer les capacités d’adaptation des personnes les plus vulnérables au changement climatique ?
Quelles solutions fondées sur la nature peuvent être rajoutées aux actions d’amélioration des capacités d’adaptation ?
Glossaire
Accord de Paris
L'accord de Paris est un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques. Il a été adopté par 196 Parties lors de la COP 21 à Paris, le 12 décembre 2015 et est entré en vigueur le 4 novembre 2016.
Son objectif est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel.
Pour concrétiser cet objectif de température à long terme, les pays visent à atteindre le plus rapidement possible le pic mondial des émissions de gaz à effet de serre afin de parvenir à un monde climatiquement neutre d'ici le milieu du siècle.
L'Accord de Paris est un jalon dans le processus multilatéral de lutte contre le changement climatique car, pour la première fois, un accord contraignant réunit toutes les nations autour d'une cause commune afin d'entreprendre des efforts ambitieux pour lutter contre le changement climatique et s'adapter à ses effets.
Adaptation au changement climatique
Dans les systèmes humains, l’adaptation au changement climatique désigne le processus d'ajustement au climat réel ou prévu et à ses effets, afin de modérer les dommages ou d'exploiter les opportunités bénéfiques. Dans les systèmes naturels, le processus d'ajustement au climat réel et à ses effets ; l'intervention humaine peut faciliter l'ajustement au climat prévu et à ses effets.
En termes pratiques, l’adaptation renvoie aux changements réalisés par les individus ou les institutions envers les changements climatiques observés ou attendus. Il s’agit d’un processus en cours visant à atténuer la vulnérabilité au changement climatique.
Adaptation au changement climatique
Dans les systèmes humains, l’adaptation au changement climatique désigne le processus d'ajustement au climat réel ou prévu et à ses effets, afin de modérer les dommages ou d'exploiter les opportunités bénéfiques. Dans les systèmes naturels, le processus d'ajustement au climat réel et à ses effets ; l'intervention humaine peut faciliter l'ajustement au climat prévu et à ses effets.
En termes pratiques, l’adaptation renvoie aux changements réalisés par les individus ou les institutions envers les changements climatiques observés ou attendus. Il s’agit d’un processus en cours visant à atténuer la vulnérabilité au changement climatique.
Adaptation au changement climatique
Dans les systèmes humains, l’adaptation au changement climatique désigne le processus d'ajustement au climat réel ou prévu et à ses effets, afin de modérer les dommages ou d'exploiter les opportunités bénéfiques. Dans les systèmes naturels, le processus d'ajustement au climat réel et à ses effets ; l'intervention humaine peut faciliter l'ajustement au climat prévu et à ses effets.
En termes pratiques, l’adaptation renvoie aux changements réalisés par les individus ou les institutions envers les changements climatiques observés ou attendus. Il s’agit d’un processus en cours visant à atténuer la vulnérabilité au changement climatique.
Adaptation basée sur les écosystèmes (AbE)
L'adaptation basée sur les écosystèmes (AbE) est une solution fondée sur la nature qui exploite la biodiversité et les services écosystémiques pour réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience au changement climatique.
Adaptation dirigée localement (ADL)
L'adaptation pilotée localement permet une approche de responsabilisation des différents acteurs locaux par la mise en œuvre de différents outils de planification participative, de prise de décision consensuelle, de responsabilisation et d'intégration des connaissances locales et scientifiques, ainsi que de renforcement des capacités en priorisant les acteurs locaux. Ainsi, il est important de comprendre que les acteurs locaux comprennent mieux leurs problèmes et les actions à privilégier pour les résoudre. En ce sens, l'adaptation dirigée localement permet de transférer le pouvoir aux parties prenantes locales tout en les accompagnant d’ acteurs externes pour alléger la charge de la responsabilité de l'adaptation, afin de catalyser une adaptation efficace, équitable et transparente. L'adaptation dirigée localement, contrairement à d'autres approches participatives plus courantes, va au-delà de l'implication des acteurs locaux et ne se produit que lorsqu'ils ont le contrôle des processus de développement et d'adaptation. Pour CARE, cette approche est équivalente à l'ACB.
Adaptation transformatrice de genre
L'adaptation peut être progressive (en modifiant par étapes la façon dont les gens agissent mais en maintenant le système) ou transformatrice (en servant à changer fondamentalement les attributs du système). Les approches transformatrices de genre créent des opportunités pour les individus de défier activement les normes de genre existantes, de promouvoir des positions d'influence sociale et politique pour les femmes, et d'aborder les inégalités de pouvoir entre les personnes de genre différent.
Agriculture intelligente face au climat (CSA)
L'agriculture intelligente face au climat (CSA) est une approche intégrée de la gestion des paysages - terres cultivées, bétail, forêts et pêches - qui répond aux défis interdépendants de la sécurité alimentaire et du changement climatique.
Aléa
Évènement, phénomène ou activité humaine physiques potentiellement néfaste, pouvant causer décès, blessure, perte de biens, perturbation sociale ou économique, dégradation de l’environnement.
Analyse PESTLE
PESTLE est l’acronyme correspondant aux facteurs ou tendances Politiques, Économiques, Sociales, Technologiques, Légales et Environnementales.
Il est utile de fractionner le processus de lancement de l’analyse contextuelle en parties soumises à une analyse PESTLE. Cet outil met en avant la compréhension systématique d’un environnement élargi. Il peut aussi contribuer à identifier de nouvelles problématiques et opportunités à l’horizon, de créer des scénarios et de développer une vision cohérente.
Analyses sur la vulnérabilité climatique
Analyse fondée sur des preuves visant à identifier 1) l’ampleur des effets probables de la variabilité et du changement climatique sur les humains et les systèmes sociaux et écologiques et 2) les stratégies pour y faire face
Arbre à problèmes
Les Arbres à problèmes aident à trouver des solutions en cartographiant l’anatomie des causes et des effets d’un enjeu à l’instar d’une carte mentale. Le problème ou l’enjeu lié à la politique est inscrit au centre du tableau et représente le tronc de l’arbre. Les causes et les conséquences du problème central représentent les racines. La question « pourquoi un enjeu est un problème ? » doit être régulièrement répétée pour en trouver les causes structurelles.
Atténuation du changement climatique
L’atténuation du changement climatique est désignée par les interventions humaines visant à réduire les émissions ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (tels que les forêts ou les zones humides).
Cancun Adaptation Framework (CAF)
La conférence a établi le cadre d'adaptation de Cancún, qui renforcera les mesures d'adaptation dans les pays en développement grâce à la coopération internationale. Il permettra d'améliorer la planification et la mise en œuvre des mesures d'adaptation grâce à un soutien financier et technique accru et au renforcement et/ou à la création de centres et de réseaux régionaux. Le cadre stimulera également la recherche, les évaluations et la coopération technologique en matière d'adaptation, et renforcera l'éducation et la sensibilisation du public
Chaine de résultats
Les chaines de résultats sont un outil de visualisation des actions et des justifications d’un projet. Elles expliquent les liens établis depuis les actions du projet jusqu’à la promotion des acteurs de changement en passant par les impacts détaillés sur les groupes cibles d’une intervention en particulier. Elles peuvent servir à suivre les changements et adapter les stratégies au fur et à mesure.
Changement climatique
Le changement climatique désigne un changement de l'état du climat qui peut être identifié (par exemple, à l'aide de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés qui persistent pendant une période prolongée, généralement des décennies ou plus.
Checklist des lois et des politiques de Gestion intégrée du risque (GIR)
L’objectif de cette checklist est d’identifier les marges d’amélioration de la législation, des politiques et des applications actuelles en lien avec la démarche GIR de PfR. Elle peut servir de base à des stratégies de plaidoyer visant à intégrer la Réduction des risques de catastrophe, l’Adaptation au changement climatique et la Gestion et restauration des écosystèmes dans les lois, les politiques et les applications sur le terrain.
Chocs
Évènement ou perturbation brève ayant un effet négatif sur le bien-être, les actifs, les moyens de subsistance, la sécurité ou la capacité à résister à de futurs chocs.
Chocs et évènements brusques
Les chocs sont des évènements ou perturbations soudaines ayant pour les individus des effets négatifs sur leur bien-être, biens, moyens de subsistance, sécurité ou capacité à résister à de futurs chocs.
Cibles prioritaires
Les cibles prioritaires sont les personnes qui ont le pouvoir de produire les changements nécessaires à la réalisation des objectifs de plaidoyer, généralement connus comme les décideurs. Il est donc crucial de savoir qui prend les décisions afin de ne perdre ni temps ni ressources à cibler les mauvaises personnes.
Cibles secondaires (ou influenceurs)
Si les cibles prioritaires sont difficiles à convaincre ou simplement à atteindre, il faut envisager de les toucher via ceux qui les influencent, que l’on appelle les cibles secondaires.
Parmi ces influenceurs peuvent figurer des conseillers, des membres ou des représentants du gouvernement local, des médias, l’opinion publique (réfléchir à la façon dont elle s’exprime : contestation, intermédiaire médiatique, etc.), des contacts personnels, des célébrités ou des universitaires.
Climat
Le climat c’est le « comportement » de l’atmosphère sur une longue période (une moyenne des 30 dernières années).
Climate Funds Update
Climate Funds Update est un site Internet indépendant fournissant des informations et des données sur la multiplication des initiatives multilatérales de finance climatique conçues pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique.
Communications nationales
La communication nationales est un rapport que chaque pays qui est partie à la CCNUCC doit soumettre. Les parties sont priées de soumettre leurs premières communications nationales dans un délai de trois mois après leur entrée dans la Convention, et tous les quatre ans après cela.
COP (Conférence des Parties)
La COP représente la plus grande instance décisionnelle de la Convention. Tous les États (Parties) de la Convention sont représentés à la Conférence des Parties, où ils examinent l'application de la Convention et de tout autre instrument juridique qu'elle adopte et prennent les décisions nécessaires pour promouvoir l'application effective de la Convention, y compris les dispositions institutionnelles et administratives.
Crise climatique
La crise climatique est un terme de plus en plus utilisé par les agences de l’ONU, les scientifiques, les médias et les organisations de la société civile, pour mieux rendre l’urgence et la gravité de la situation dans laquelle nous sommes. Le terme rend compte du fait que le climat est en train de changer à cause du comportement humain, et que cela a des conséquences dramatiques sur les femmes, les hommes, les filles et les garçons, et leur environnement.
Durabilité
La durabilité est le fait d’utiliser les ressources naturelles de manière responsable, conformément aux besoins actuels, sans compromettre les capacités des générations futures à assouvir leurs propres besoins.
Ecart financier de l’adaptation
L’écart de financement de l'adaptation" fait référence à la différence entre les coûts estimés de l'adaptation et le nombre réel de ressources financières nécessaires pour soutenir les efforts d'adaptation.
Les coûts de l’adaptation dans les pays en développement sont estimés à cinq à dix fois supérieurs aux flux financiers publics actuels destinés à l’adaptation, et cet écart financier de l’adaptation continue de se creuser.
Effets du changement climatique
Les effets directs du changement climatique peuvent être observés par l'augmentation des températures maximales et/ou minimales, l'élévation du niveau des mers, la température des océans, la modification du régime des pluies, l'augmentation des précipitations (abondantes), la fonte des glaciers, les vagues de chaleur, les cyclones, les sécheresses, etc. Les effets de ces changements sur l'homme et l'environnement naturel se manifestent par exemple par une augmentation de la faim et de la pauvreté en raison de mauvaises récoltes dues à des sécheresses ou à des pluies extrêmes, par des risques pour la santé dus à des vagues de chaleur, par une augmentation des parasites en raison des changements de température, par une perte de biodiversité, la flore et la faune ne pouvant pas s'adapter à une nouvelle réalité climatique, par une réduction du nombre de poissons en raison du blanchiment des coraux dû à l'acidification des océans.
Exposition
L’exposition concerne la présence d’individus, de moyens de subsistance, d’espèces ou d’écosystèmes, de fonctions environnementales, de services, de ressources, d’infrastructures ou de moyens économiques, sociaux ou culturels dans des lieux et des situations pouvant être affectés négativement.
Égalité des genres
L’égalité de genre représente l’égalité des droits, des responsabilités et des opportunités entre femmes et hommes et entre filles et garçons. L'égalité ne signifie pas que les personnes de tous genres sont identiques, mais que leur jouissance des droits, des opportunités et des changements de vie n'est pas déterminée par le fait qu'ils soient nés femmes ou hommes.
Équité de genre
L’équité de genre est le processus menant à la justice entre femmes et hommes. Afin d’assurer cette justice, des stratégies et mesures doivent souvent être disponibles pour compenser les désavantages historiques et sociaux qui empêchent les femmes et les hommes de jouir de l'égalité des genres. L’équité mène à l'égalité.
Finance climatique
Le financement climatique fait référence au financement local, national ou international, issu de sources de financement publiques, privées et alternatives, visant à accompagner les actions d’atténuation et d’adaptation face au changement climatique
Fonds pour les pays les moins avancés (PMA) (LDCF)
Le LDCF permet aux PMA de se préparer pour un avenir plus résilient. Le financement du LDCF aide les pays bénéficiaires à répondre à leurs besoins de résilience à court, moyen et long terme et à réduire la vulnérabilité au changement climatique dans les secteurs et écosystèmes prioritaires.
Le LDCF aide les pays à mettre en œuvre des programmes d'action nationaux d'adaptation (PANA) - des stratégies nationales pour répondre aux besoins d'adaptation les plus urgents. Il soutient également la mise en œuvre du processus des plans nationaux d'adaptation (PNA) et du programme de travail des pays les moins avancés dans le cadre de la CCNUCC.
Fonds vert pour le climat (FVC)
GCF est une plateforme mondiale unique pour répondre au changement climatique en investissant dans un développement à faible émission et résilient au changement climatique. Le GCF a été créé par 194 gouvernements pour limiter ou réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les pays en développement, et pour aider les sociétés vulnérables à s'adapter aux impacts inévitables du changement climatique. Étant donné l’urgence et la gravité de la crise climatique, le FVC a vocation à représenter une contribution ambitieuse pour réponse globale et uniforme au changement climatique.
Gaz à effet de serre (GES)
Les gaz à effet de serre sont des gaz atmosphériques responsables du réchauffement de la planète et du changement climatique. Les principaux GES sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). Moins présents mais très puissants, on trouve aussi les hydrofluorocarbures (HFC), les perfluorocarbures (PFC) et l'hexafluorure de soufre (SF6)
Genre
Le genre renvoie à des caractéristiques construites socialement envers les femmes et les hommes : normes, rôles et relations, ainsi qu’entre groupes de femmes ou d’hommes
Genre
Le genre renvoie à des caractéristiques construites socialement envers les femmes et les hommes : normes, rôles et relations, ainsi qu’entre groupes de femmes ou d’hommes.
Groupes d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)
GIEC est un organe des Nations unies chargé d'évaluer la science liée au changement climatique. Le GIEC a été créé pour fournir aux décideurs des évaluations scientifiques régulières sur le changement climatique, ses implications et les risques potentiels futurs, ainsi que pour proposer des options d'adaptation et d'atténuation.
Hydroponie
Hydroponie est une méthode selon laquelle on fait pousser les plantes grâce à des solutions riches en sels minéraux, dans de l’eau, sans terre.
Inégalité des genres
L’inégalité inégalité des genres est la discrimination fondée sur le sexe ou le genre et menant à la jouissance par un genre ou un sexe de privilèges et de priorités.
Inégalité des genres
L’inégalité des genres est la discrimination fondée sur le sexe ou le genre et menant à la jouissance par un genre ou un sexe de privilèges et de priorités.
Information climatique
Collecte et interprétation des observations météorologiques et climatiques actuelles ainsi que des simulations du climat passé et futur. L’information climatique représente une collecte et interprétation météorologique et climatique crédible, pertinente et utilisable.
Information climatique
L’information climatique représente une collecte et interprétation météorologique et climatique crédible, pertinente et utilisable. Collecte et interprétation des observations météorologiques et climatiques actuelles ainsi que des simulations du climat passé et futur.
Justice climatique
Pour CARE, la justice climatique est un avenir dans lequel les personnes les plus pauvres et les plus marginalisées, en particulier les femmes et les filles, ont amélioré leur bien-être de manière significative et peuvent jouir de leurs droits humains grâce à une résilience accrue au changement climatique, une égalité accrue et une augmentation de la température mondiale limitée à 1,5°C.
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
La CCNUCC est entrée en vigueur le 21 mars 1994. Aujourd'hui, l’adhésion à la Convention est quasi universelle. Les 198 pays qui l’ont ratifiée sont appelés Parties à la Convention. Prévenir les activités humaines « dangereuses » pour le système climatique est l'objectif ultime de la CCNUCC.
Le Programme pour l’adaptation des petits exploitants agricoles (ASAP)
L'ASAP a été lancé par le Fonds international de développement agricole (IFAD) en 2012 pour favoriser la finance climatique et environnementale envers les petits exploitants. l’ASAP est un programme de financement pluriannuel et aux sources diversifiées qui fournit une ressource supplémentaire de co-financement visant à l’accélération et l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans les nouveaux investissements de l’IFAD.
Les Contributions déterminées au niveau national (CDN)
En un mot, une CDN, ou contribution déterminée au niveau national, est un plan d’action climatique visant à réduire les émissions et à s’adapter aux effets des changements climatiques. Chaque Partie à l’Accord de Paris est tenue d’établir une CDN et de la mettre à jour tous les cinq ans.
Objectifs
En termes simples, les objectifs doivent spécifier ce qu’est censé réaliser une initiative de plaidoyer. Les objectifs doivent appliquer la règle SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini ils devront clairement énoncer ce qui changera, qui fera les changements, dans quelle mesure et quand. Quand les objectifs sont insuffisamment structurés ou ambigus, il peut s’avérer difficile de comprendre ce que le plaidoyer tente de réaliser, de cibler et d’évaluer les efforts.
Objectifs du développement durable
L’Agenda 2030 pour le développement durable, adopté par l’ensemble des États membres de l’ONU en 2015, représente une feuille de route pour la paix et la prospérité des populations et de la planète, au présent et au futur. Les 17 Objectifs du développement durable en sont la clé de voûte et représentent un appel à tous les pays (développés ou en voie de développement) à agir de toute urgence dans un partenariat global. Ils rappellent que la fin de la pauvreté et d’autres privations doit aller de pair avec des stratégies d’amélioration de la santé et de l’éducation, de réduction des inégalités et de stimulation de la croissance économique, le tout en faisant face au changement climatique et en préservant les océans et les forêts.
Objectives
Les objectifs sont des cibles spécifiques et mesurables qui doivent être atteintes pour réaliser les objectifs plus larges. Ces objectifs sont concrets et à moyen terme et fournissent une direction claire pour l'organisation et les individus pour atteindre l'objectif.
Organismes accrédités
Les organismes accrédités collaborent avec le FVC dans la mise en œuvre de projets. Les organismes accrédités peuvent être privés ou publics, non gouvernementaux, régionaux, nationaux ou internationaux, tant qu’ils correspondent aux normes du FVC. Les organismes accrédités mènent des activités allant généralement de l’élaboration de propositions de financement à la gestion et au suivi de projets et de programmes. Les États peuvent accéder aux ressources du FVC à travers plusieurs organismes en même temps.
Pertes et préjudices
Pertes et préjudices est une expression générique utilisée dans les négociations climatiques de l’ONU pour faire référence aux conséquences du changement climatique auxquelles il n’est pas possible de s’adapter ou lorsque les communautés n’ont pas les ressources pour accéder aux solutions existantes, ou pour les appliquer
Plaidoyer
Le plaidoyer est le processus délibéré visant à influencer les décideurs sur le développement, le changement et la mise en œuvre de politiques.
Plaidoyer
Le plaidoyer est le processus délibéré visant à influencer les décideurs sur le développement, le changement et la mise en œuvre de politiques.
Plans nationaux d’adaptation (PNA)
Le processus des plans nationaux d'adaptation (PNA) a été établi par le Cadre d'adaptation de Cancun. Il permet aux Parties de formuler et de mettre en œuvre des plans d'adaptation nationaux (PAN), comme moyen d'identifier les besoins d'adaptation à moyen et long terme et d'élaborer et de mettre en œuvre des stratégies et des programmes pour répondre à ces besoins. Il s'agit d'un processus continu, progressif et itératif qui suit une approche axée sur les pays, sensible au genre, participative et totalement transparente.
Programme pilote pour la résilience climatique
Accompagne les pays et les régions en voie de développement dans la construction de leur adaptation et résilience aux impacts du changement climatique. Le PPCR accompagne tout d’abord les gouvernements dans l’intégration de la résilience climatique dans leur planification de développement stratégique dans différents secteurs et avec différentes parties prenantes. Il fournit ensuite un financement concessionnel et subventionnel permettant de mettre en œuvre les programmes et de piloter des solutions innovantes publiques et privées.
Programmes d’action nationale pour l’adaptation (PANA)
Les PANA constituent un processus permettant aux PMA d'identifier les activités prioritaires qui répondent à leurs besoins urgents et immédiats en matière d'adaptation au changement climatique, c'est-à-dire les besoins pour lesquels un retard supplémentaire pourrait accroître la vulnérabilité ou entraîner une augmentation des coûts à un stade ultérieur. La raison d'être des PANA repose sur la capacité limitée des PMA à s'adapter aux effets néfastes du changement climatique. Dans le processus des PANA, l'accent est mis sur la contribution des communautés en tant que source importante d'informations, reconnaissant que les communautés de base sont les principales parties prenantes.
Protocole de Kyoto
Le Protocole de Kyoto a été adopté le 11 décembre 1997. À cause d’un processus de ratification complexe, il est entré en vigueur le 16 février 2005. 192 États sont actuellement Parties au Protocole de Kyoto.
En résumé, le Protocole de Kyoto représente l’application de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en engageant les pays industrialisés et les économies en transition à limiter et à réduire leurs émissions de Gaz à effet de serre (GES) conformément à des objectifs individuels prédéfinis.
Résilience
La résilience est la capacité de faire face à des chocs ou des stress, gérer les risques et faire évoluer les existences et les systèmes en réaction à de nouveaux aléas.
Risque
Risque est la possibilité de survenue de conséquences négatives lorsqu’une valeur est en jeu et quand la probabilité et l’ampleur d’un résultat sont incertaines. » Le risque est fonction de la vulnérabilité, de l’exposition et de la probabilité de survenue d’un aléa.
Risque
Risque est la possibilité de survenue de conséquences négatives lorsqu’une valeur est en jeu et quand la probabilité et l’ampleur d’un résultat sont incertaines. » Le risque est fonction de la vulnérabilité, de l’exposition et de la probabilité de survenue d’un aléa
Services d’information sur le climat (SIC)
Les services d'information climatique consistent à fournir des informations sur le climat de manière à faciliter la prise de décision des individus et des organisations. Il s'agit d'outils et de processus qui permettent aux décideurs et aux communautés d'utilisateurs d'évaluer et d'anticiper (prévenir et se préparer) les impacts potentiels des événements météorologiques et climatiques.
Sexe
Sexe renvoie aux différentes caractéristiques biologiques et physiologiques des individus mâles, femelles et intersexes, telles que les chromosomes, les hormones et les organes reproductifs.
SMART
SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini. Ces indicateurs peuvent être utilisés pour le suivi et l’évaluation.
Solutions fondées sur la nature
Les solutions fondées sur la nature sont des actions de protection, de gestion durable et de restauration des écosystèmes naturels ou modifiés de manière à prendre en compte de manière efficace et adaptative des problématiques sociétales et assurer le bien-être à la fois des humains et des écosystèmes.
Special Climate Change Fund
Le Special Climate Change Fund est un fonds etabli par convention en 2001 pour financer des projets visant à : l’adaptation, le transfert de technologies et le renforcement des capacités, l’énergie, les transports, l’industrie, l’agriculture, la gestion forestière et la gestion des déchets et la diversification économique. Il est géré par le GEF.
Stress
Les stress sont des tendances ou pressions de long terme et continues ayant un impact négatif sur la vie des populations et leurs systèmes.
Stress
Les stress sont des tendances ou des pressions de long terme et continues ayant un impact négatif sur les vies des individus et leur environnement.
Suivi, évaluation et apprentissage (SEA)
Les pratiques de Suivi, évaluation et apprentissage (SEA) visent à appliquer des connaissances acquises de preuves et d’analyses afin d’améliorer l’efficacité, l’efficience et les résultats et les impacts des projets et initiatives, et de garantir la responsabilisation des ressources utilisées dans ce cadre.
Temps (Météo)
La météo décrit des événements naturels à court terme - tels que le brouillard, la pluie, la neige, les blizzards, les tempêtes de vent et de tonnerre, les cyclones tropicaux, etc. - dans un lieu et à un moment précis.
The Adaptation Fund
L'Adaptation Fund est établi pour financer des projets et des programmes concrets d'adaptation dans les pays en développement qui sont parties du Protocole de Kyoto et particulièrement vulnérables aux effets négatifs du changement climatique. Il a lancé l'initiative Direct Access, permettant aux pays d'accéder directement à des fonds et d'élaborer des projets via des organismes nationaux de mise en œuvre accrédités.
Vulnérabilité
La vulnérabilité est la propension ou prédisposition à être affecté négativement. La vulnérabilité comprend une diversité de concepts et d’éléments, y compris la sensibilité ou la susceptibilité au préjudice et l’absence de capacités à surmonter ou s’adapter à une difficulté.
« Dans le contexte du changement climatique, elle renvoie aux potentiels effets négatifs issus de l’impact du changement climatique. La vulnérabilité à un même risque peut différer selon le genre, le niveau de vie, la mobilité ou d’autres facteurs. Elle est influencée par les capacités d’adaptation : plus la capacité d’adaptation est élevée, plus la vulnérabilité est faible
Zéro net
Zéro émission nette signifie réduire les émissions de GES le plus proche possible de zéro et que l’atmosphère, ainsi que les océans ou les forêts, vont absorber toutes les émissions restantes